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· Ma vie cul sec (24)
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· Le pays manchot
· La boîte à secrets
· L'Orme des Mazières
· Les salops
· Bon appétit !
bonjour,
je te remercie doublement de ton aide. non seulement tu as donné ton appréciation, mais tu m'as mo
Par Paule Di Grézia, le 13.01.2013
salut leeloochatana. merci de tes visites.http:/ /drkaroloth.ce nterblog.net
Par drkaroloth, le 12.01.2013
un,deux,trois. ....... du soleil à la lune on s'endort en mélisse...... ... une journée un, deux, trois.......
Par leeloochatana, le 11.01.2013
"qu'allons nous faire que nous n'aurons pas à regretter ?" : fulgurant.http ://babayaga.ce nterblog.net
Par babayaga, le 05.01.2013
peur de la nuit ? non m, mais je pense qu'une situation comme celle que je décris serait terrifiante.ht tp://d
Par drkaroloth, le 19.12.2012
Date de création : 19.04.2011
Dernière mise à jour :
10.01.2020
772 articles
Les salops
Francis Bacon
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Les salops
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À tous les salops, les vrais et les beaux, je dédie ces vers.
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Écoutez amis, ma voix le confie, je suis de vos pairs.
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Voyez le bandit, celui que je suis, que j’étais hier,
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Mais moins que demain, car il est certain que le temps dessert.
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Malgré les remords, l’approche de la mort, les nombreux hivers,
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On ne devient pas le saint d'ici-bas même après dix bières.
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En témoignent tous ceux qui me savent odieux, sans bornes, ni barrières.
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J’ai renié le ciel, ai craché mon fiel, ai tué bien des frères.
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En témoigne aussi, s’il en est ainsi, le roi des enfers.
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Mes sœurs endormies, en linceul de nuit, à l’ombre de la terre,
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Ont fui dans l’oubli sans faire naître un bruit dans mon âme austère.
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Si d’un air narquois, j’ai nié dans le froid le chagrin des mères,
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Ce fut pour en rire en faisant du pire mon grand magistère.
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J’ai commis des crimes que j’ai mis en rimes, mais pas pour vous plaire.
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Il faut que l’on sache que si je rabâche c’est pour me défaire
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D’images accrochées, à jamais fixées derrière mes paupières
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De celles qui tourmentent tous ceux qui se mentent et nient leur misère.
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Les salops la nuit rêvent de leurs tueries de corps sans viscères,
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De sang répandu, de filles aux seins nus pour toujours pubères.
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Ce sont des fantômes aujourd'hui atomes qui torturés errent,
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Hantent les songes glacés, chacune des pensées de leurs tortionnaires.
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D.R.K
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