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bonjour,
je te remercie doublement de ton aide. non seulement tu as donné ton appréciation, mais tu m'as mo
Par Paule Di Grézia, le 13.01.2013
salut leeloochatana. merci de tes visites.http:/ /drkaroloth.ce nterblog.net
Par drkaroloth, le 12.01.2013
un,deux,trois. ....... du soleil à la lune on s'endort en mélisse...... ... une journée un, deux, trois.......
Par leeloochatana, le 11.01.2013
"qu'allons nous faire que nous n'aurons pas à regretter ?" : fulgurant.http ://babayaga.ce nterblog.net
Par babayaga, le 05.01.2013
peur de la nuit ? non m, mais je pense qu'une situation comme celle que je décris serait terrifiante.ht tp://d
Par drkaroloth, le 19.12.2012
Date de création : 19.04.2011
Dernière mise à jour :
10.01.2020
772 articles
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L’ORME DES MAZIERES
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Les lieux comme les êtres évoluent et se transforment malgré l’impression erronée qui nous habite, nous acteurs et spectateurs de nos vies, que rien ne changera jamais, que cet endroit familier où nous évoluons demeurera tel qu’on le connaît pour l’éternité, sans avoir conscience, à moins d’avoir été le témoin de son évolution, qu’il a été autre chose, qu’il s’est habillé d’une autre apparence.
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Le mois dernier, je ne sais ce qui m’a amené là, je suis revenu dans le quartier où j’ai passé ma jeunesse. Je n’étais pas retourné dans cet endroit depuis des années. J’ai alors ressenti une étrange émotion en constatant que de nombreux travaux l’ont métamorphosé. L’immeuble long à quatre étages où j’ai vécu autrefois avec toute ma famille, au milieu de tous mes amis, les vrais, les copains de mon enfance, bien avant qu’ils ne deviennent autres comme tout un chacun, où j’ai connu mes premiers émois amoureux, a disparu tout comme celui qui lui faisait face, son presque semblable comme dans un effet miroir. À leurs places et à celle du vaste parking qui les séparait, un nouveau quartier est né. De petits bâtiments proprets, cernés de grilles, sont sortis de terre comme des champignons à l’automne ; un réseau différent de rues s’est dessiné. Le plus troublant, autour, rien n’a véritablement changé. Le même petit centre commercial qu’à l’époque de ma jeunesse survit avec peine alors qu’il fut, pendant une grande période, florissant. Les mêmes hautes barres se dressent de chaque côté, rose et bleu, soudainement anachroniques et vieillottes, autant dans leur gigantisme que dans leur conception ; elles n’ont d'ailleurs plus et depuis longtemps, je m'en aperçois à présent, l’apparence que je leur donne ici.
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Une rue s’enfonce dans la cité, longeant les nouvelles constructions d’un côté et quelques boutiques de l’autre. Plus loin, une entrée donnant sur la cour de l’école où j’ai passé quelques-unes de mes jeunes années a été aménagée. Un chemin traverse un vaste espace dégagé et mène à une grille. Je ne suis pas allé voir plus près. Dans mon souvenir, cette école avait initialement trois accès, celui de la maternelle, celui de l’école des filles et celui de l’école des garçons. Tout a été repensé et réorganisé. Est-ce mieux ? Est-ce moins bien ? Je ne peux pas juger.
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La rue finit en impasse au bout de cette esplanade. Autrefois, elle faisait le tour et se prolongeait entre le parking et la façade de mon bâtiment. Dans un coin par là, où je ne vois à présent qu’un terrain vague, une petite chapelle d’aspect moderne avait été construite dans les années soixante. Je n’y ai jamais mis les pieds, mais je me souviens qu’une fois, j’avais accompagné ma sœur et ma tante jusqu'à sa porte, un soir de Noël pour la messe de minuit. Étonnant ! Lorsque nous étions sortis de l'escalier, nous avions découvert un tapis épais de blancheur. La neige qui tombait en gros flocons, comme un signe du ciel, avait tout recouvert et donnait à ce Noël un air irréel propice à la rêverie.
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Au bout de la rue, un grillage interdit l’accès, comme cela a toujours été le cas, à un lieu sauvage où la végétation s’agence à son gré et où un vaste plan d’eau, parsemé de quelques îles plus ou moins grandes, dort paisiblement depuis des temps qui me sont inconnus. Là, de plus âgés que nous passaient l’interdiction pour partir à l’aventure à bord de radeaux de fortune confectionnés à l’aide de planches et de tonneaux de métal. Ils se faisaient aussi terrassiers parfois et creusaient, à l’image des ragondins, de dangereuses galeries dans la berge pentue. À quel dessein ? J’avoue que je ne l’ai jamais su et que, si j’y ai fait quelques pas, je ne m'y suis jamais aventuré au-delà de trois.
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Les souvenirs arrivent par vagues et se mélangent, enchevêtrant les époques. Les évènements les plus récents se mêlent aux plus anciens et inventent une autre réalité. Un passé idéalisé. Tout à coup, je les revois tous ! Tous ceux que j’ai à un moment côtoyé. Innombrables, des visages apparaissent et s’enfuient. Ce sont ceux de figurants discrets de ma vie au pays du ciel gris, des passants liés comme moi à ce lieu oublié. De ces gens qui sont dans ma tête, beaucoup ont sans doute et déjà disparu de la surface de la Terre. Hormis ceux que je sais bien vivants, tous les autres pourraient bien être morts, cela ne changerait pas grand-chose.
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Parfois, j'interroge le vide. Et celui-là, qu’est-il devenu ? Et celui-ci ? La vie, c’est un peu comme un film dont on est le héros, heureux ou malheureux, c’est selon. On peut s’illusionner et s’en croire le metteur en scène, mais c’est faux. Nous ne maîtrisons rien. Nous sommes portés, emportés par des séries d’évènements, au milieu d’une foule immense d’anonymes, de semblables, dont parfois on extirpe un ami. Mais cela ne tient à rien, à une rencontre, à des parents qui ont obtenu un appartement dans l’escalier voisin, à une inscription dans la même équipe de foot, à la fréquentation d'une même classe. C’est la main du hasard qui guide nos vies, cette main que l'on confond avec celle de la destinée. Mais cette dernière, n'est-elle pas qu'une invention ?
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Petits rôles… Grands rôles… J’esquisse le générique de fin. Je les convoque tous aujourd’hui. Tous ceux qui, dans ce petit espace où j’ai poussé, ont vécu à mes côtés pendant une dizaine d’années, de mon arrivée dans cette cité qui n’était encore qu’un gigantesque chantier, jusqu’à la venue de mes seize ans, moment où j’ai commencé à travailler. Ce sont alors des milliers de flashs qui jaillissent et s’effacent presque instantanément ; un minestrone de souvenirs insignifiants et confus recréés à la demande; des coups que l’on reçoit et que l’on donne ; des pierres que l’on jette ; du sang, d’autres et de soi même ; des jeux de cache-cache ; des parties d’osselets, de cartes ; des batailles de marrons ; des vols de bonbons ; des lancés de quarante-cinq tours à la volée du haut du dernier étage. Et ces gens, tant de gens ! La bande de copains, les frères, les sœurs, les parents ; des vieux (ils l’étaient tous pour nous au-delà de trente ans) ; des jeunes, en bande eux aussi, assis sur leurs mobylettes avec une ribambelle de filles qui virevoltent autour d’eux. À l’évocation de cet hier, je suis pris de vertige et je cherche vainement à me raccrocher au réel, au présent, mais il est autre et fuyant.
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Parfois en rêve me reviennent des images de ce passé. Je me vois grimper les marches de l’escalier trois par trois ou les dévaler par bonds, le cops plein d’une énergie évanouie depuis. Je me vois parlant à des morts qui se montrent à moi comme des vivants. Et toujours, se dessinent ces endroits, un million de fois regardés, que les bulls ont rasés et où erre mon enfance à jamais effacée.
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À quoi bon se souvenir et poursuivre cet incessant voyage entre l’hier et l’aujourd’hui. Est-ce juste un malsain plaisir de masochiste qui cherche à tout prix à se faire souffrir ?
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Je ne retournerais plus là-bas, il ne s’y trouve plus rien qui fut à moi.
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Salops d’urbanistes ! Vous m’avez tué !
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D.R.Karoloth
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les souvenirs sont multicouleurs aussi......... et révélateurs dans ce texte d'une colère....... sur laquelle il faut peut être souffler?
http://leeloochatana.centerblog.net
leeloochatana, oui, tu as raison, les souvenirs sont de multiples couleurs. Heureusement ! Quelle tristesse s'ils ne sont fait que de gris.
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