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Kavikawanka - La conversation - page 31 / 63 -

Publié le 25/10/2012 à 17:05 par drkaroloth Tags : chez fond merci mort vie centerblog belle femme roman dieu nature annonce nuit bleu pensées danse
Kavikawanka - La conversation - page 31 / 63 -

 

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La sorcière se tait. Kêhatas garde pour lui les interrogations qui submergent son esprit et dont il sait être vain d’espérer recevoir les réponses. Le soleil est haut à présent et chauffe les pierres comme dans un four, que dire des êtres qui subissent ses assauts.

Kavikawanka réapparaît à l’approche de la nuit. Il n’a pas un regard pour son compagnon de route pas plus que pour la devineresse. Sans attendre, il se glisse à l’intérieur de l’abri de la Baghabaga. La chaleur est tombée, le soleil s’est caché derrière la montagne. Kêhatas a passé le jour blotti au fond d’une petite grotte percée par la nature dans le flanc de la montagne. Là, le feu de l’astre rayonnant n’a pas eu d’effet sur sa peau, même l’air y était moins brûlant. Il a dormi presque tout le temps.

Bientôt, le bruit des ronflements du démon monte dans le soir, faisant trembler le sol. Kêhatas et la sorcière qui sont à ce moment réunis autour du feu sourient de concert en silence. C’est un instant bref pendant lequel la devineresse redevient simple femme. Qui peut se vanter d’avoir vu le visage de la Baghabaga éclairé par cette lumière ? Mais cet instant est de courte durée, car dans celui qui suit, la femme a remis son masque austère de sorcière aux traits sévères.

Ils restent ensemble jusqu’à ce que l'obscurité soit totale en grignotant quelques fèves et de petits morceaux de viande de lézard que les braises ont cuits. Ils ne parlent pas, mais Kêhatas se sent bien près de la maîtresse des lieux dans le silence étrange qui entoure la montagne où seul le bois crépitant au milieu des flammes fait retentir son chant. Pour le jeune guerrier, ce silence possède quelque chose de surnaturel. Chez lui, les ténèbres sont agitées par les cris de détresse des victimes et les rugissements de leurs assaillants et par toutes sortes d’autres bruits mystérieux.

Puis, vient l’instant où la sorcière rejoint sa couche, le laissant seul avec ses pensées et le feu mourant. Il la regarde se lever alors que sa peau s’anime de reflets de cuivre. Il voudrait la retenir, mais qui est-il pour oser éprouver ce désir ? La nuit l’engloutit. Le froid a peu à peu grandi et caresse le dos Kéhatas de ses doigts glacés. Il se recouvre alors entièrement de sa couverture n’offrant plus aux fraîches morsures de la nuit que son visage. Longuement, il contemple le rougeoiement des braises et la danse que font les flammèches qui s’en échappent. Puis, sans prévenir, le sommeil l’emporte dans le pays de ses rêves.

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L’aube commence à peine lorsqu’il ouvre les yeux. La fatigue des jours s’est enfuie. Il lui semble être soudainement plein d’une vigueur que les efforts de la longue marche qui l’a amené jusqu’ici avaient peu à peu amoindrie, presque à la tuer. Au-dessus de l’horizon, le dôme bleu du matin à venir illumine la nuit encore profonde du ciel et annonce la venue prochaine du soleil. Puis, soudain, le voici ! S’avance le Dieu resplendissant, pourfendeur des mondes obscurs. Ébloui, Kêhatas, debout face à lui, ferme les yeux et sent la chaleur de ses rayons revigorer son corps. « — Oh, Dieu flamboyant, maître de la vie et de la mort, merci de revenir chaque matin nous offrir ta lumière. » Kêhatas récite cette prière en son honneur, sachant que bien souvent, les hommes prisonniers de l’étroitesse de leurs pensées oublient tout ce qu’ils lui doivent. Jaloux, Khatapinahakohata se retourne dans un sursaut sous sa montagne. Le sol vibre. C’est le moment que choisissent Kavikawanka et la Baghabaga pour réapparaître. Kêhatas les regarde et croise le regard du démon. Il faut partir, lui dit celui-ci. Alors sans attendre, sans un salut pour la devineresse, il commence à descendre le chemin. Kêhatas hésite et se tourne vers la sorcière. Elle est plus belle encore que le jour d'avant. Par quel miracle ? Elle sourit. « — Il est Démon, dit-elle, il ne connaît ni la politesse, ni la gratitude. » La veille, elle a rempli les outres des voyageurs d’une eau fraîche qu’elle a puisée à une source qui jaillit des rochers et dont elle seule connaît la présence. Elle les tend au jeune guerrier. « — Va ! lui ordonne-t-elle. Bientôt, l’Astre-Dieu chauffera tant que les pierres éclateront. Ne t’attarde pas ici, tu n’as plus rien à y faire. » Kêhatas saisit les deux outres, ramasse sa lance et son sac à magie, et lentement quitte les lieux, à reculons, tout en saluant avec déférence, le corps courbé, la Baghabaga.

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