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Dernière mise à jour : 10.01.2020
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La porte de juillet / première partie - 38/104 -

Publié le 03/10/2013 à 14:22 par drkaroloth Tags : centerblog bébé vie moi monde bonne amour homme photo enfants création roman dieu papier couples
La porte de juillet / première partie - 38/104 -

 

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Victorin n'était pas véritablement tenté par la proposition, mais cela semblait faire tellement plaisir à Ginette qu'il ne refusa pas, un peu contraint, un peu par apathie. Charlotte, elle, était emballée et manifestait son enthousiasme à grand renfort de : « — oh oui, oh oui ! »  De toute façon, le temps au-dehors ne laissait pas de place pour des occupations plus divertissantes.

La grand-mère alla jusqu'au buffet et rapporta sous son bras une antique boîte à biscuits en métal décorée de motifs désuets. Elle la posa sur la table et l'ouvrit avec délicatesse comme soulevant le couvercle d'un écrin à bijoux. La table fut bientôt recouverte d'une multitude d'images où apparaissaient autant de visages inconnus ou difficilement identifiables à cause du temps qui était passé.

« — C'est Grand-Père ? demanda Vic en montrant la photo d'un homme barbu qui posait devant la porte de la ferme.

— Oui. Je crois qu'elle date de l'époque de son troisième mariage.

— Troisième mariage, coupa Vic stupéfait, tu veux dire qu'il s'est marié plusieurs fois ?

— Tu ne le savais pas ?

— Non.

— Je suis sa quatrième épouse. »

Les enfants s'exclamèrent en cœur :

« — Quatrième ! »

Grand-Mère Ginette se mit à rire.

« — Qu'est-ce que vous êtes rigolos tous les deux ! Votre père ne vous l'a jamais dit ?

— Papa ne parle pas beaucoup de sa jeunesse, avoua Victorin, ni de vous. Pour ce qui est de la vie d'autrefois de Pépé, c'est le grand silence. Peut-être que lui-même n'en connaît pas grand-chose. Après tout, qu'est-ce que je sais de la vie de mes propres parents d'avant que je vienne au monde ? Juste quelques histoires de jeunesse. Comment ils ont fait connaissance, où ils habitaient, et puis c'est tout. Je pense que pour la plupart des gens c'est comme ça.

— Tu as peut-être bien raison, mon garçon.

— Et votre cœur, il a fait boum quand vous vous êtes rencontré avec Grand-Père ? »

Ginette sourit à la question de Charlotte.

— Oh... Ça... Tu sais, avec les années qui passent, s'étiole aussi le pouvoir de ressentir la passion. Et pour nous, le temps des coups de foudre s'était envolé depuis longtemps. Non, mon cœur n'a pas fait boum, celui de votre Grand-Père non plus sans doute. Mais nous éprouvions suffisamment d'attachement l'un envers l'autre pour que cela nous rapproche jusqu'à vivre sous le même toit. Quant à moi, je ressentais néanmoins assez d'amour pour prendre comme mien le petit bébé qui a grandi près de nous, votre papa, et les jumeaux.

— Et toi, demanda Victorin, tu as eu des enfants ?

— Non. C'était un rêve et j'aurais aimé qu'il s'accomplisse. Mais la vie à ses lois et l'on a beau jurer contre elles, on ne peut qu'accepter de les subir ou alors, il faut renoncer à tout. Tiens, regarde, c'est ton oncle Marc et ta tante Jeanne quand ils avaient à peu près ton âge. Mon Dieu, quels enfants terribles ils étaient ces deux-là ! »

Elle tendait à Victorin une photo aux couleurs décaties sur laquelle deux jeunes adolescents, au milieu d'une foule, se régalaient de barbe à papa. En arrière-plan, on distinguait des appareillages colorés ; des manèges, aurait-on dit. Une fête foraine ! Oui, c'est bien de cela qu'il s'agissait.

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Ils passèrent une bonne heure à discuter ensemble en regardant les photographies. Certaines étaient en couleurs et assez récentes, d'autres par contre, en noir et blanc semblaient remonter à la création du monde et c'est celles-ci qui fascinaient le plus Victorin. On y voyait des gens en habits d'un autre temps, des demoiselles en robes blanches, des hommes à moustaches en uniforme de soldat, des couples de jeunes époux posant fièrement en vêtements d'apparat, quantité de personnes dont il ne restait pour preuve de leur existence que ces petits morceaux de papier à l'aspect défraîchi. Ces images étaient un peu comme un pont entre hier et aujourd'hui, le seul lien tangible entre les vivants et les morts.

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.suite ici

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